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RECONVERTIR UNE EGLISE

CLERMONT-FERRAD

Rapport rédigé, études de cas et inventaire

Toute architecture ou objet patrimonial connaît de manière globale des transformations au cours de son évolution, des interventions plus ou moins importantes qui le fait évoluer. Les projets de reconversions d’édifices religieux, de plus en plus répandus dans notre actualité, interrogent le rôle même de l’architecte. Nous sommes confrontés à un patrimoine matériel et social vieillissant ne répondant bien souvent plus aux besoins actuels. Les églises sont directement concernées.

Cette étude se propose de réinterroger ce patrimoine religieux et s'intéresse aux alternatives possibles de reconversions en étudiant des cas concrets dans le département du Puy-de-Dôme.

Les églises sont des architectures singulières, elles ont d’ailleurs étaient pensées et dessinées pour solliciter le regard. Malgré leur état de dégradation avancé, certains édifices peuvent présenter un intérêt quant à leur richesse architecturale et historique. Pour les architectes, c’est une belle opportunité d’exprimer toute leur créativité d’autant plus que ce champs d’exploration est, à ce jour, encore peu expérimenté.

Le département du Puy-de-Dôme est constitué d’un grand nombre d’édifices religieux datant du XIVème, c’est un haut lieu de l’art roman. Les cas de reconversions recensés dans cette étude montre la diversité des projets et l'intérêt des politiques publiques quant à leur devenir.

Exemples de reconversions d'églises

recensées dans le département du Puy-de-Dôme

Située en plein cœur de la ville de Clermont-Ferrand, la chapelle fut édifiée dans la seconde partie du XIIIème siècle, elle appartenait, comme son nom l’indique, au couvent des Cordeliers. Déclaré comme Bien National à la Révolution, l’ensemble du couvent sera racheté par les administrations du département du Puy-de-Dôme le 6 juin 1791 pour y établir leurs locaux.

Aujourd'hui l'édifice sert de salle évènementielle, sa reconversion a nécessité des dispositifs architecturaux particuliers afin d'atteindre une acoustique et des systèmes de projections adaptés au programme.

L’édifice, fortement endommagé par les appropriations antérieures a contraint les architectes à concevoir une salle polyvalente au 1er étage ainsi qu’une régie et un parking au rez-de-chaussée. L’enjeu principal était de redonner l’aspect intérieur initial au bâtiment, en effaçant par exemple les traces des multiples planchers qui subdivisaient le volume. Les architectes imaginent donc une salle dans la partie Est de la chapelle comprenant le chœur et les trois premières travées, les trois dernières étant réservées à de petites salles de réunions. Les verrières, les peintures murales et les voûtes manquantes furent reconstituées pour redonner à cet espace sa cohérence originelle. Le projet visait également à instaurer un contraste entre éléments d’origine à connotations religieuses et éléments contemporains en l’occurrence traités par du bois.